Méditation



image yoga.jpg (1.0MB)
La méditation se présente comme un prisme. Un prisme où la vie se reflète.
Nous pouvons l’aborder sous divers angles. Toutefois et quelque soient les multiples approches proposées de part le monde, elles sont essentiellement un art de l’écoute et une ouverture du coeur, bien que cette dernière semble moins souvent évoquée.
Aussi plus qu’une méthode, technique ou système, il s’agit plutôt ici, d’indications, parfois de repères, d’éclaircissements, d’un cheminement que chacune , chacun aura à dessein d’approfondir par sa propre exploration, tant ce domaine de la connaissance de soi requiert de liberté solide et éprouvée.

Cette présence à « ce qui est » se dévoile sous deux abords bien différents quoique complémentaires parfois : la méditation focalisée sur un objet, une idée, une représentation, voire sur la respiration, est avant tout un processus de concentration. L’énergie est dirigée et orientée vers un but.


En ce sens l’activité mentale y est présente et participe d’une anticipation qui porte en elle sa propre limite.
Nécessaire et appropriée lorsque l’agitation, la dispersion obèrent l’attention, comme préliminaire avec par exemple la présence au souffle, et ou, pour se familiariser avec l’état d’observation intérieur, elle ne saurait se confondre avec la médiation ouverte, sans objet, qui elle n’appelle aucun support.
Nous y sommes sans référence.
Le contenu des pensées, émotions et perceptions est exposé à cette flamme de l’attention sans choix.
Cette non-implication dans l’acte d’observation nous dégage de l’emprise du passé, du connu et ouvre un espace de liberté.
Le propos n’est nullement d’arrêter les pensées, ni de tenter subtilement de calmer l’esprit, au risque de créer une tension dans l’écoute qui mènerait à l’effet inverse. Cette non-intervention délivrée de toute attente a sa propre saveur. Voir comment les fixations, anticipations altèrent l’ouverture et disperse l’énergie amène en soi une qualité d’esprit. Nous quittons le manège des répétitions.
Toute méditation est neuve, sinon c’est autre chose. Mourir au passé dans cette nouvelle dimension devient alors un art de vivre.
La méditation et le yoga demandent à être transposés dans la vie quotidienne. Il est d’importance conjointement à l’assise silencieuse de cerner les réflexes compulsifs de désirs, les peurs, comparaisons, et émotions négatives afin qu’elles n’obstruent pas la percée méditative.
C’est un travail d’exploration psychologique indispensable que chacun doit mener, une base sans laquelle l’édifice de la recherche resterait morcelé.


L’attention à autrui est méditation. Un yoga sans affection manquerait à l’essentiel. Souvent l’accent est mis sur le physique, la posture, les techniques méditatives.
Lorsque l’accent se déplace vers l’attention, l’écoute, une ouverture se fait jour, mais nous pouvons aller plus avant ; vers le coeur, s’installer dans le coeur.
Aspiration profonde, intense et douce, sans vouloir quoi que ce soit par la pensée. Ainsi laisser le coeur, l’affection s’épanouir. Quelle serait la nature d’un yoga où la dimension de l’amour serait relative ou absente ?
L’art de la méditation est cette invitation. Notre Totalité ne se pense pas . Tendre vers la beauté du regard et l’ouverture du coeur nous porte au seuil de notre nature profonde.